Que voir au Louvre : les incontournables à ne pas manquer

Avant d’être ce musée, visite incontournable pour les amateurs d’art et les touristes, le Louvre est une forteresse médiévale, voulue par Philippe Auguste vers 1200 pour défendre le point faible de la défense de Paris et transformée par Charles V (1364-1380) en résidence royale. Délaissé au profit des châteaux de la Loire, il est réinvestit au XVIe siècle et transformé en palais de la Renaissance par François Ier (1494-1547) et par Catherine de Médicis (1519-1589) puis Henri IV (1553-1610) et enfin, Louis XIV (1638-1715) qui lui préféra Versailles. Il devient cet immense ensemble palatial sous Napoléon Ier (1769-1821) et Napoléon III (1808-1873). L’ajout spectaculaire de la pyramide en 1989 par l’artiste contemporain I.M. Pei et la grande verrière ondulée des architectes Rudy Ricciotti et  Mario Bellini du département des arts de l’Islam prolongent cette démonstration d’architecture qu’est devenue le Louvre au fil des siècles. 

Le Musée du Louvre n’a vu le jour qu’à la fin du XVIIIe siècle pendant la Révolution française mais l’idée de présenter les exceptionnelles collections royales remontait aux années 1760. Sous Napoléon Ier, le rassemblement d'œuvres issues des guerres de conquêtes en faisait le musée le plus prestigieux de tous les temps. Si à partir de 1815, les restitutions imposées par les alliés vainqueurs de Napoléon  font disparaître cette incroyable exposition, le musée reprend très vite sa politique d’acquisition qui depuis plus de deux siècles a forgé cet extraordinaire lieu consacré à l’art et à la culture. 

Le musée regorge de chefs-d’œuvre: les amateurs d’art, les touristes viennent du monde entier pour rencontrer ses grandes dames : la Joconde, La Victoire de Samothrace et la Vénus de Milo. La grande peinture française n’est pas en reste avec des noms de peintres comme Hyacinthe Rigaud, Ingres ou encore Jacques-Louis David, Géricault, Delacroix…Des antiquités égyptiennes aux appartements de Napoléon III en passant par le chef-d’oeuvre de la Renaissance de la Grande Galerie, les chevaux de la cour Marly ou encore les peintures du peintre espagnol El Greco ou les Lamassus - ces géants d’albâtre et de plâtre du département des antiquités orientales, le visiteur en prend plein les yeux!

Les plus beaux tableaux du Louvre à ne pas manquer

Les collections du département des Peintures sont un ensemble exceptionnel de peintures européennes du XIIIe siècle à la fin du XIXe siècle. Les peintures italiennes de la Renaissance se taillent la part belle et offrent un panorama de la création picturale du Trecento (XIVe siècle) au Cinquecento (XVIe siècle).

Le voyage historique débute avec les œuvres du XIIIe siècle dans lesquelles on trouve les premières expériences de la perspective, puis il se poursuit à Florence, Naples et en Italie du Nord au XVe siècle. Le XVIe siècle, très représenté, regorgent de chefs-d’œuvre romains, vénitiens et lombards. Tout le génie de Léonard de Vinci s’exprime dans le fameux sourire de la Joconde, dans le regard envoûtant de la Belle Ferronnière, dans le travail de l’ombre et de la lumière pour sa Vierge aux rochers.

On retrouve l’influence de la construction pyramidale de la Sainte Anne, la Vierge et l'Enfant Jésus de Léonard de Vinci dans La Belle Jardinière de Raphaël. Enfin, les couleurs triomphales des toiles de Giorgione et de Titien évoquent le faste et la féérie de Venise - dans la gigantesque composition des 132 figures des Noces de Cana de Véronèse (1562-1563), les musiciens au centre sont les grandes figures de cette peinture Vénitienne : Titien, Tintoret, Bassano et Véronèse lui-même - alors que le réalisme brutal de La Mort de la Vierge de Caravage trahit une nouvelle révolution picturale au tout début du XVIIe siècle.

La peinture française n’est pas en reste, les plus grands formats du Louvre sont accrochées dans les salles Rouges, ce sont les grandes toiles des maîtres français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle : on y trouve les stars Le Radeau de la Méduse de Géricault, la Grande Odalisque d’Ingres, La Liberté guidant le Peuple de Delacroix, Le Sacre de Napoléon 1^er de David. Sur ce fond vermillon, le portrait de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud, symbole du pouvoir absolu du roi Soleil est un incontournable du Louvre. Tout comme l’est l’Astronome de Vermeer de l’Ecole des Pays-Bas, dont la fameuse Dentellière, est une autre grande dame du Louvre. Elle sera d’ailleurs exposée au Louvre Lens pour une année.  

Les plus belles sculptures du Louvre

Autres stars du Louvre, passons en 3 dimensions : les sculptures du Louvre. Le département des Antiquités grecques, étrusques et romaines réunit une des plus célèbres collections d’art antique couvrant la période allant du 4e millénaire av. J.-C. au VIe siècle de notre ère : la section dévolue à la Grèce classique et hellénistique vous offre à la vue quelques incontournables de l’Histoire de l’art : la Vénus de Milo, dont on ne sait quels bras lui irait le mieux, celui dont la main tient une pomme retrouvé non loin de son corps disloqué ou plutôt, selon la position de son corps, un bras tenant un bouclier dans lequel elle s’admire, référence à son amant Mars dieu de la Guerre. 

Sans bras également mais tout aussi célèbre, la Victoire de Samothrace surplombe l’escalier Daru depuis 1884! Elle ornait vraisemblablement la proue d’un navire. Faisons un saut de quelques siècles, le Louvre conserve également un ensemble de sculptures européennes tout à fait remarquables : les deux Esclaves de Michel-Ange, réalisés vers 1513-1515 pour le monument funéraire du pape Jules II, d’une grande sensualité torturée, emblématiques du non finito de l’artiste, ils sont inachevés.

D’inspiration antique, La cour Marly, du nom de la résidence de plaisance de Louis XIV à quelques kilomètres à peine de Versailles, apparaît comme une mise en scène rappelant le vaste parc aux nombreuses statues, celles inspirées des divinités de la mythologie et les plus connues de ce décor : les Chevaux de Marly. 

Les antiquités égyptiennes les plus prestigieuses du Louvre

Tout le spectre de l’Antiquité égyptienne est couvert dans les salles du Louvre, depuis la fin de la Préhistoire (vers 4 000 avant notre ère) jusqu'à l'époque chrétienne (à partir du 4e siècle apr. J.-C.). Sous la protection du Grand Sphinx de Tanis, la collection d’Egypte antique est exceptionnelle : le couteau de Gebel el Arak au manche sculpté, la stèle du roi-Serpent, le célèbre scribe accroupi - il tenait dans sa main un calame disparu, sarcophages et  une vraie chapelle de mastaba, celle d’Akhethétep inhumé à Saqqarah, remontée à l’identique dans la salle du Louvre.

Au Louvre, une seule momie est présentée mais elle est remarquablement conservée, elle est dans son cercueil et son sarcophage. Sous la momie, 4 vases canopes à têtes d’animaux servaient à conserver les viscères et le cerveau en dehors du corps pour éviter la décomposition. 

La collection, parmi ses pièces d exception et chefs-d'œuvre de l'art de l'Ancien Empire égyptien, compte le célèbre Scribe accroupi.
C'est une statue égyptienne en calcaire, en cuivre et en cristal de roche peint.
Elle représente un scribe égyptien dans la position assise du tailleur.
Elle date probablement de la IVe ou de la Ve dynastie (donc vers 2600 av. J.-C.), et provient de Saqqarah.
La statue fut retrouvée en 1850 par l'archéologue français Auguste Mariette, dans une tombe, le long de l'allée des sphinx du Sérapéum.
Le Louvre en a fait l'acquisition en 1854.

Les salles majestueuses du Louvre à ne pas manquer

Le Louvre est également un lieu exceptionnel par son architecture, une perle du patrimoine français! Les galeries et les salles majestueuses du Louvre sont autant d’écrins dont la visite est incontournable! L’artère principale de la collection italienne, la Grande Galerie, construite à la fin du XVIe siècle pour relier deux palais des rois de France : le Louvre et les Tuileries, offre un cadre grandiose à la découverte des grands maîtres italiens de Pisanello à Véronèse, en passant par Le Corrège, Uccello, Bellini, Raphaël et Le Tintoret.

La galerie d’Apollon, quant à elle, est un autre lieu emblématique qui se prête bien à cette métaphore d’écrin puisqu’elle abrite ce qui subsiste au Louvre de la collection des Diamants de la Couronne fondée en 1532 par François Ier. Elle est couverte d’évocations du Roi Soleil, inspirée de la Galerie des Glaces de Versailles. La tête en l’air, on y découvre les plafonds sur lesquels Le Brun comme Delacroix et d’autres peignirent des allégories de la course du soleil et de la terre, hommage à Louis XIV.  Autre “place to be” ,  la salle des Caryatides tire son nom des quatre figures féminines, sculptées par Jean Goujon  en 1550 et inspirées des temples grecs, qui soutiennent la galerie des musiciens. La salle est l’œuvre de l’architecte Pierre Lescot, accueillant de nombreux marbres de la collection Borghèse, répliques romaines d’après des originaux grecs dont le fameux Hermaphrodite endormi qui réserve une surprise aux visiteurs! 

Les appartements de Napoléon III

En 1861, dans l’aile Richelieu nouvellement construite, l’Empereur Napoléon III fait installer son Ministre d’Etat. Ses appartements se visitent et nous plongent dans les fastes du style Napoléon III au XIXe siècle. Le Ministre loge dans un intérieur bourgeois classique avec toute sa famille. Mais, le contraste est saisissant avec les dorures et les fastes des pièces d’apparat. Le Grand Salon, la pièce la plus spectaculaire, peut accueillir jusqu’à 250 spectateurs quand on le transforme en salle de spectacle, les artistes sont sur scène dans le petit salon attenant. On y découvre une ingénieuse loge des musiciens cachée au-dessus de la scène du petit salon. Aux murs, les portraits de l’impératrice Eugénie et de Napoléon III observent les visiteurs.

Ainsi, que d'œuvres magistrales, que de salles majestueuses à admirer au Louvre. Il reste encore bien des visites incontournables à faire dans ce lieu immense et rempli de trésors de la culture et du patrimoine français. C’est un lieu dans lequel il faut prévoir de revenir, ne serait-ce que pour les collections permanentes d’une vingtaine de départements et les expositions temporaires. Pourquoi ne pas profiter de la gratuité : chaque premier vendredi du mois, le musée du Louvre propose une nocturne gratuite de 18h à 21h45 (hors juillet et août) avec des visites mini-découvertes gratuites également et sans réservation et d'octobre à mars, le premier dimanche de chaque mois, l'accès aux collections permanentes est gratuit pour tous. Pour éviter le monde, on peut choisir de venir en nocturnes, les vendredis jusqu’à 21h45. Et de profiter d’être à Paris pour découvrir les autres oeuvres stars de la capitale : la Tapisserie de la Dame à la Licorne au Musée de Cluny (5e ar.), Le Déjeuner sur l’Herbe au Musée d’Orsay (7e ar.), les Nymphéas à l’Orangerie (1er ar.) ou encore Impression Soleil Levant au Musée Marmottan (16e ar.)...La liste est longue!