Les expositions temporaires, Paris-centre (1°, 2°, 3°, 4°), à voir absolument cet été, avant la fin août

Notre-Dame de Paris

Vous êtes ou restez sur Paris cet été, ou vous y êtes simplement de passage ?

Whart vous propose une sélection d’expositions à y savourer, et dont le décrochage est prévu pour le mois d’août ou tôt dans le mois de septembre.

C’est le moment ou jamais de les visiter ! La capitale regorge d'évéments de qualité cet été.

N’hésitez pas à profiter de la fraîcheur des lieux, que vous soyez seuls ou en famille, les expositions sont pour la plupart proposées avec des activités, des ateliers, des visites guidées.

Il y en a pour tous les goûts : de la photo, de l’architecture, du design, de la peinture, de l’histoire contemporaine, de la BD, de l’art moderne ou contemporain, des arts décoratifs…

Whart, c’est aussi quelques “tips”, avec le “Whart else” : vous pourrez ainsi prolonger votre visite par la découverte de la collection permanente du même lieu ou par des propositions de visites complémentaires.

1er arrondissement

Jeu de Paume 

Frank Horvat

Affiche exposition Frank Horvat au Jeu de Paume
jusqu’au 17/09/2023

Le Jeu de Paume propose une exposition monographique consacrée à l’œuvre du photographe Frank Horvat (1928-2020). Ce sont plus de 250 tirages et documents provenant des archives et écrits laissés par le photographe dans sa maison-atelier de Boulogne-Billancourt qui côtoient des images emblématiques et d’autres moins connues. Découvrez l’univers intime de l’artiste, il est insaisissable et toute sa carrière est une recherche de nouveautés.

Après ses débuts comme reporter en Asie, il se lance dans la photo de mode, dont il propose une vision renouvelée, puis il retourne au photojournalisme, au paysage et au portrait, à la photographie de rue et tente des essais sur la nature et la sculpture. L’exposition au Jeu de Paume jette un éclairage sur les 15 premières années de sa carrière, de 1950 à 1965. Il y est à la fois photoreporter au Pakistan et en Inde et photographe de mode. Le parcours vous propose également des photos méconnues de son tour du monde en 1962-1963, au cœur même de la production de ce photographe de l’intime. 

Pour en découvrir davantage

Renseignez-vous, il est parfois possible de visiter une salle-musée du studio photo de l’artiste à Boulogne-Billancourt (92). C’est le photographe qui l’a fait construire, une immense boîte noire avec des fenêtres au Nord, la lumière qu’il trouvait la plus belle. 

2e arrondissement

BnF ׀ Richelieu, Bibliothèque nationale de France

Degas en noir et blanc

Affiche exposition Degas en noir et blanc à la BnF
jusqu’au 03/09/2023

Le site de la BnF Richelieu, dans le 2e arrondissement de Paris, accueille une exposition dédiée aux œuvres en noir et blanc d’Edgar Degas (1834-1917) : Degas en noir et blanc. Au gré d’un parcours chronologique et thématique, vous découvrez les recherches de Degas dans ce medium, les premières expérimentations, sa passion dévorante pour l’estampe noire et blanc qui lui fera dire « Si j’avais à refaire ma vie, je ne ferais que du noir et blanc », les motifs récurrents dans ses créations comme les femmes à leur toilette dans ses lithographies.

L’exposition permet d’appréhender toutes les techniques du noir et blanc utilisées par l’artiste pour exprimer son art du dessin et du rendu du clair-obscur comme la mine graphite et le fusain, la gravure, le monotype et la photographie. Elle est riche de près de 180 œuvres (estampes, dessins, photographies ainsi qu’une peinture et une sculpture) conservées dans les collections de la BnF et d’autres grandes institutions culturelles françaises et étrangères (Musée d’Orsay, musée Picasso, INHA, Metropolitan Museum of Art) qui seront pour certaines présentées pour la première fois au public comme deux monotypes acquis en décembre 2022 par la BnF.

Les travaux de Degas côtoient ceux de ses amis artistes : la peintre et graveuse américaine Mary Cassatt (1844-1926) et le peintre Camille Pissarro (1830-1903). Exception au sein des impressionnistes, Degas privilégia toujours le dessin à la couleur.

Pour en découvrir davantage

La personnalité de Degas vous fascine, partez à la découverte de son œuvre au Musée d’Orsay. Si vous en avez l'occasion, vous pourrez également visiter une exposition qui est dédiée à son œuvre mise en relation voire en opposition avec celle de Manet au musée d’Orsay (Manet/Degas, du 28/03 au 23/07, Paris, 7e arr.). 

3e arrondissement

Musée Picasso

Célébration Picasso, la collection prend des couleurs !

Affiche exposition "Célébration Picasso, la collection prend des couleurs !" au musée Picasso
jusqu’au 27/08/2023

À l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort de Pablo Picasso (1881-1973), le musée national Pablo Picasso de Paris invite le designer britannique Sir Paul Smith à prendre la direction artistique d’un nouvel accrochage de la collection permanente. Connu pour son goût pour les couleurs et les rayures – des formes, des caractéristiques jugées comme démodées et populaires – le créateur fait la part belle aux chefs-d’œuvre de la collection.

L’ensemble offre un rendu spectaculaire et résolument contemporain, et intègre les œuvres d’artistes internationaux comme Guillermo Kuitca, Obi Okigbo, Mickalene Thomas ou Chéri Samba exploitant les thèmes et les techniques du plasticien de génie. Vous cheminez le long d’un parcours chronologique retraçant toute sa carrière, à chaque période de l’artiste vous pourrez apprécier la modernité toujours actuelle de son œuvre, les œuvres contemporaines vous projetant dans sa postérité.

Pour en découvrir davantage

A l’occasion du 50e anniversaire de la mort de Pablo Picasso, l’année 2023 jusqu’en 2024 verra pas moins de 42 évènements artistiques qui rendent hommage à la carrière de l’artiste partout dans le monde. Vous avez pu  découvrir des aspects moins connus de son œuvre comme l’amitié qui le liait au poète Paul Eluard lors de l’exposition "Pablo Picasso, Paul Eluard, une amitié sublime" au musée d'art et d'histoire à Saint-Denis (93) du 6 avril au 10 juillet 2023 ou la profusion et la rigueur de son trait Picasso. Dessiner à l’infini du 18/10/2023 au 15/01/2024 au Centre Pompidou (4e ar.). 

Musée Carnavalet

Paris est Pataphysique

Affiche exposition "Paris est Pataphysique" de Philippe Starck au musée Carnavalet
jusqu’au 27/08/2023

Le Musée Carnavalet propose une exposition, ou plutôt un voyage dans le Paris réel et imaginaire du designer Philippe Starck : « Paris est Pataphysique ». Le créateur propose sa vision poétique de la capitale, à la découverte de ses monuments les plus connus réinventés, de la tour Eiffel au Palais de l’Elysée, du restaurant Caffé Stern au Parc de la Villette.

Voyagez dans son imaginaire, parmi les créations surprenantes comme cet animal empaillé mi rat mi pigeon, et du mobilier urbain plus connu, qui fait partie de notre carte postale parisienne comme cette cabine de photomaton. Le voyage est aussi pataphysique : selon son inventeur Alfred Jarry, la "science des solutions imaginaires", c’est en fait une vision poétique qui explique les phénomènes du monde avec fantaisie. Ici c’est l’introduction d’une histoire plus universelle comme les éléments naturels (le vent, l’eau, les flux et énergies…), le beau, le pouvoir, tous ces thèmes qui invoquent la pataphysique du créateur sur fond de capitale fantasmagorique. 

Pour en découvrir davantage

Paris est au cœur de vos envies ? Visitez le Pavillon de l’Arsenal, centre d’architecture de Paris (4e arr.). L’exposition « Paris, animale » vous raconte l’histoire de la construction de la capitale, de l’Antiquité à aujourd’hui, par le prisme de l’animal (29/03/2023 au 03/09/2023).

Musée d'art et d'histoire du Judaïsme

Pierre Dac. Le Parti d'en rire

Affiche exposition "Pierre Dac. Le Parti d'en rire" au musée d'art et d'histoire du Judaïsme
jusqu’au 27/08/2023

Le musée d'art et d'histoire du Judaïsme consacre une exposition, c’est une première, à l’artiste chansonnier Pierre Dac (1893-1975). Le Parti d'en rire. Vous profiterez de plus de 250 documents, archives familiales, extraits de films, émissions télévisées et radiophoniques, pour découvrir le parcours de vie et la carrière du maître de l’absurde.

Venez deviner ce que sont le schmilblick ou le biglotron et écouter des extraits de la série radiophonique humoristique à succès Bons baisers de partout, diffusée sur France Inter de 1966 à 1974 ou le feuilleton Signé Furax, la série la plus écoutée de l’histoire de la radio ! Homme de théâtre et de cabaret, acolyte de Francis Blanche et de Jean Yanne, il était également un artiste écrivain et compositeur musical. 

Pour en découvrir davantage

Vous voulez continuer de rire (parfois jaune) et de réfléchir ! Découvrez le fruit de la collaboration artistique entre le dessinateur Plantu et le photographe Reza au musée de l’Homme ! (du 11 mai au 31 décembre, Paris, 5e arr.).

4e arrondissement

Centre Pompidou

Norman Foster

Affiche exposition de Norman Foster au Centre Pompidou
jusqu’au 07/08/2023 

Le Centre Pompidou consacre une exposition à l’œuvre de l’architecte britannique Norman Foster. L’exposition sur plus de 2200 mètres carrés est la plus grande au monde dédiée à un architecte vivant. La scénographie imaginée par l’architecte lui-même présente son travail depuis plus de 60 ans au travers de 130 projets, maquettes et dessins, mis en parallèle à des œuvres d’art moderne ou d’art contemporain qui ont pu l’inspirer ou ont une résonnance avec son œuvre.

Le parcours commence par un grand cabinet de dessin, vous y verrez les carnets de croquis et les dessins qui ont accompagné ses projets depuis les années 1960. Architecte du courant « High tech » et précurseur dans la recherche du développement durable, vous pourrez découvrir avec des projets comme l’Apple Park que les questions de la technologie comme moyen d’intégration paysagère et comme moyen de développement d’une architecture écologique sont centrales dans son travail.

Il amène également un nouveau regard vertical et propose tout au long de sa carrière des tours sans nul autre comparaison, écologique et véritable ville verticale : Hong Kong et Shanghai Bank, St. Mary Axe, Climatroffice...Architecte des réseaux, des systèmes d’échanges (viaduc de Millau), de transports, des passages (réaménagement et réorganisation du Vieux-Port, Marseille), Il a construit de très nombreux aéroports, des gares, des terminaux portuaires et des véhicules.

Enfin, grand connaisseur des architectures anciennes et de leurs techniques, c’est aussi un architecte du futur. Seriez-vous prêt à vous installer sur la lune dans ces Lunar Habitat, mélange de haute technologie et de tradition utilisant les matériaux sur place ? 

Pour en découvrir davantage

Vous trouverez ses réalisations partout dans le monde mais si vous montez dans le Tram T2, vous découvrirez à la Garenne-Colombes (92), en proche banlieue, un projet porté par le cabinet d’architecture de Norman Foster : trois programmes de bureaux durables, emblématiques de ses recherches sur l’ouverture de la ville, la technologie et le développement durable. 

Moï Ver

jusqu’au 28/08/2023

Pour la première fois, le Centre Pompidou consacre une exposition à l’œuvre de Moshe Vorobeichic, dit Moï Ver (1904-1995). Plus de 300 œuvres vous feront plonger dans l’univers riche et complexe du photographe, graphiste et peintre lituanien. Grand maître du montage photographique dans l’entre-deux-guerres, il photographie Paris mais aussi les communautés juives de Vilnius, de villes et villages de Pologne.

Dans cette période, il achève deux publications « Paris » et « Ci-contre », chefs-d’œuvre de l’histoire de la photographie moderne. Il s’installe en Palestine en 1934 puis à partir de 1950 abandonne la photographie et le graphisme pour se consacrer à la peinture inspirée par le mysticisme et l’art populaire juif.

L’œuvre est complexe, les changements de nom de l’artiste, multiples, les renouvellements artistiques, les déplacements géographiques n’ont pas facilité sa compréhension et cette exposition. Mais vous saisissez la ligne directrice du photographe à l’avant-garde photographique, celui qui fournit un précieux et rare témoignage de la naissance d’Israël, il montre l’humain, l’homme moderne à des périodes de profonds changements.

Pour en découvrir davantage

Au même moment, au Mémorial de la Shoah (4e ar.), vous pourrez compléter votre découverte photographique de cette période de l’entre-deux-guerres et de la seconde guerre mondiale grâce au travail de Julia Pirotte, photographe et résistante (de 09/03/2023 au 30/08/2023). 

Lynne Cohen / Marina Gadonneix Laboratoires et observatoires

jusqu’au 28/08/2023
Affiche exposition "Lynne Cohen / Marina Gadonneix Laboratoires et observatoires" au Centre Pompidou

Le Centre Pompidou consacre une exposition dans sa collection permanente au niveau 4 aux photographes : Lynne Cohen / Marina Gadonneix. Laboratoires et observatoires. Vous voyagez à travers 50 ans d’histoire de la photographie, témoignages du passage d’un monde analogique à un univers virtuel. =

La première partie du parcours est consacrée à Lynne Cohen (1944-2014), cette artiste canadienne, sculptrice au début de sa carrière, s’est ouverte à la photographie dans les années 1970. Elle propose surtout des intérieurs évoquant la présence humaine sans pour autant photographier des personnes : des intérieurs de lieux publics et semi-publics comme des salles de classe, des centres commerciaux, des stands de tirs et des halls municipaux.

Elle disait « Les choses sont là, vous pouvez ne pas les voir », et elle montre alors les choses telles qu’elles sont, sortes de ready-made évoquant les êtres qui les ont créées. Son travail a beaucoup inspiré la génération actuelle de photographe dont la française Marina Gadonneix (née en 1977) que vous découvrez dans la deuxième partie du parcours. Son œuvre se caractérise par la même référence à la société moderne dans ses images de lieux dédiés à la recherche scientifique sur les phénomènes naturels, en exploitant l’image jusqu’à l’abstraction. 

Pour en découvrir davantage

Vous êtes fan de photographie, au centre Pompidou se tient au même moment, une exposition dédiée à l’œuvre de Moshe Vorobeichic, dit Moï Ver (1904 - 1995), photographe, graphiste et peintre. 

Fondation Azzedine Alaïa

Azzedine Alaïa et Arthur Elgort, En liberté

jusqu’au 20/08/2023

Affiche exposition "Azzedine Alaïa et Arthur Elgort, En liberté" à la fondation Azzedine Alaïa

La fondation Azzedine Alaïa consacre une exposition à la longue collaboration entre le couturier franco-tunisien Azzedine Alaïa et le photographe de mode américain Arthur Elgort. C’est un dialogue entre une trentaine de photographies, certaines professionnelles et iconiques et d’autres plus intimistes, et les modèles originaux du styliste.

Ils partageaient une même vision de la femme des années 1980, active et indépendante. Partez à la découverte de leur univers, en noir et blanc et sans décor seulement la rue ou le studio et les robes sculpturales, habité par les mannequins stars de l’époque Linda Spierings, Jeny Howarth, Janice Dickinson, Bonnie Berman, Veronica Webb, Frederique Van der Wal, Naomi Campbell, Christy Turlington, Cindy Crawford, Linda Evangelista et Stephanie Seymour.

Whart else ? 

Passionnés de mode ? Foncez au Palais Galliera (16e arr.) le parcours de découverte de toute l’histoire de la mode est riche de plus de 250 000 vêtements et accessoires ! À partir de juin 2023, un nouvel accrochage de la collection permanente est consacré au corps en mouvement dans la perspective des JO de Paris en 2024.

Formes et patrons d'Azzedine Alaïa par Thomas Demand

jusqu’au 20/08/2023 

La Fondation Azzedine Alaïa expose dans la galerie attenante au Studio d’Azzedine Alaïa (1935-2017) une série de photographies de l’artiste allemand Thomas Demand tirée d’un travail réalisé en 2018 et 2019 sur les patrons préparatoires d’Azzedine Alaïa : Formes et patrons d’Azzedine Alaïa par Thomas Demand. Les photographies vous révèlent la fragilité et la poésie du papier entre les mains du créateur : vous y voyez les empreintes de doigts, les pliures, les perforations, déchirures, assemblages…sans le voir, la présence d’Azzedine Alaïa est partout, entre deux photographies au mur, au travers d’une fenêtre vous découvrez son atelier lieu tenu secret depuis la disparition du couturier le 18 novembre 2017.

Dans ce studio, vous l’imaginez au travail, de nuit comme de jour, vous avez devant les yeux dans les photographies de Thomas Demand son écriture encore vibrante des instructions écrites en pleine création : : « la doublure commence ici », « le long ruban gros grain ici »…La mise en parallèle du travail des deux artistes repose sur le mode de conception de leurs œuvres : leur imagination créatrice s’exprime au préalable sur du papier. Thomas Demand reconstitue des architectures historiques riches de sens et d’émotion en papier, les photographie et les détruit ensuite. Le papier est en fait le support d’une vie, d’un mouvement (celui du vêtement porté, de l’architecture habitée), tout sauf une nature-morte ! 

Pour en découvrir davantage

Vous avez raté la rétrospective dédiée à Thomas Demand au Jeu de Paume (14 février – 28 mai 2023) ? L’exposition est itinérante, et visible au musée d’Israël, à Jérusalem du 1er août 2023 au 1er janvier 2024, au museum of Fine Arts, à Houston du 16 juin au 15 septembre 2024, au Taipei Fine Arts Museum, à Taipei du 30 novembre 2024 au 9 mars 2025.

Mémorial de la Shoah

Julia Pirotte, photographe et résistante

Affiche exposition "Julia Pirotte, photographe et résistante" au Mémorial de la Shoah
jusqu’au 30/08/2023

Le Mémorial de la Shoah consacre une exposition à la vie et à la carrière de Julia Pirotte (1907-2000) : Julia Pirotte, photographe et résistante. L’œuvre de la photographe est indissociable de son engagement : à Marseille, elle photographie les conditions de vie précaires des habitants du Vieux-Port, les femmes et les enfants juifs et les maquis de la Résistance qu'elle rejoindra et la libération de la cité phocéenne ; en Pologne, elle documentera notamment l’après-guerre et pogrom de Kielce de juillet 1946, témoignage de l’antisémitisme toujours ancré dans les mentalités.

Témoin engagé et dans le vif de l’action, elle cofonde et dirige l’agence de photographie, spécialisée dans le reportage de guerre. Le parcours de visite riche d’une centaine de tirages fait la part belle à ses portraits de femmes engagées et militantes comme elle : sa sœur Mindla Diament, agent de liaison pour la résistance, exécutée en 1944 à Breslau par les nazis, Suzanne Spaak, nommée Juste parmi les Nations pour avoir sauvé de nombreux enfants juifs à Paris, assassinée par les nazis en 1944, c’est elle qui offrit son appareil photo à Julia Pirotte, ou encore Jeanne Vercheval, féministe et pacifiste belge, auteure d’un livre sur Julia Pirotte, une photographe dans la résistance (Ed. Musée de la photographie, Charleroi, 1994).

Pour en découvrir davantage

Au même moment, à l’occasion des 80 ans du soulèvement du ghetto de Varsovie en mai 1943 et de la création en avril 1943 du Centre de documentation juive contemporaine, le Mémorial de la Shoah consacre une exposition dans l’Allée des Justes à l l’histoire de ces deux événements (du 02/04/2023 au 30/08/2023).

Spirou dans la tourmente de la Shoah

jusqu’au 30/08/2023
Affiche exposition "Spirou dans la tourmente de la Shoah" au Mémorial de la Shoah

À l’occasion de la parution du dernier tome d’Émile Bravo, « L’Espoir malgré́ tout », qui fait se rencontrer Spirou et Felix Nussbaum, peintre allemand, assassiné à Auschwitz, le Mémorial de la Shoah consacre une exposition à ces deux figures historiques belges : Spirou dans la tourmente de la Shoah. Au premier abord, le lien entre les deux personnages, l’un fictif et l’autre réel, ne vous semble pas évident !

En fait Spirou est un hebdomadaire créé́ en 1938, dont le rédacteur en chef, Jean Doisy, dirigeait un réseau clandestin de résistance pendant l’Occupation allemande, utilisant l’hebdo comme couverture. Emile Bravo fait cohabiter dans ses planches le célèbre groom de l’Hôtel Moustic et Felix Nussbaum, le grand peintre allemand de la Nouvelle Objectivité́, victime de la Shoah ainsi que son épouse Felka, tous deux assassinés à Auschwitz. Cette confrontation des planches de Spirou et des œuvres du peintre vous permet d’en apprendre davantage sur l’occupation en Belgique, les administrations et les exactions de cette période, sur la population belge résistante, passive ou collaboratrice. C’est un portrait de Bruxelles dans la tourmente mais également celui du héros résistant Jean Doisy. 

Pour en découvrir davantage

Jean Doisy, membre de la section franco-belge du réseau de renseignement l’Orchestre rouge, et l’un des dirigeants du Mouvement National contre le Racisme (MNCR), fut un proche de Suzanne Spaak (1905 –1944), également résistante et dirigeante du MNCR. Vous pouvez rendre hommage à cette héroïne qui a été photographiée par Julia Pirotte, exposée au même moment au Mémorial de la Shoah (09/03/2023 au 30/08/2023). 

Année 1943 : le ghetto de Varsovie et la création du CDJC (Centre de documentation juive contemporaine)

jusqu’au 30/08/2023
Lettre du ghetto de Varsovie

À l’occasion des 80 ans du soulèvement du ghetto de Varsovie en mai 1943 et de la création en avril 1943 du Centre de documentation juive contemporaine, le Mémorial de la Shoah consacre une exposition dans l’Allée des Justes à l l’histoire de ces deux événements – Année 1943 : le ghetto de Varsovie et la création du CDJC.

Vous découvrirez comment une poignée de résistants, dans un ghetto affamé, a tenu tête aux nazis dans un combat inégal et perdu d’avance, avec comme seul espoir celui de conserver leur dignité jusqu’à la fin. La même année, Isaac Schneersohn crée le Centre de documentation juive contemporaine (CDJC), une organisation française dont le but est de collecter et de préserver les preuves des exactions nazies envers la communauté juive. Le CDJC est à l’origine du Mémorial de la Shoah qui a ouvert ses portes le 27 janvier 2005. 

Pour en découvrir davantage

Au même moment, le Mémorial de la Shoah expose les photographies de Julia Pirotte, dont son témoignage en images du pogrom de Kielce de juillet 1946, révélant un antisémitisme toujours ancré à la suite de la seconde guerre mondiale en Pologne.

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