Vous êtes ou restez sur Paris cet été, ou vous y êtes simplement de passage ?
Whart vous propose une sélection d’expositions à y savourer, et dont le décrochage est prévu pour le mois d’août ou tôt dans le mois de septembre.
C’est le moment ou jamais de les visiter ! La capitale regorge d'évéments de qualité cet été.
N’hésitez pas à profiter de la fraîcheur des lieux, que vous soyez seuls ou en famille, les expositions sont pour la plupart proposées avec des activités, des ateliers, des visites guidées.
Il y en a pour tous les goûts : de la photo, de l’architecture, du design, de la peinture, de l’histoire contemporaine, de la BD, de l’art moderne ou contemporain, des arts décoratifs…
Whart, c’est aussi quelques “tips”, avec le “Whart else” : vous pourrez ainsi prolonger votre visite par la découverte de la collection permanente du même lieu ou par des propositions de visites complémentaires.
Le Musée d’Orsay propose un nouvel accrochage pour les photographies du britannique Victor Albert Prout (1835-1877) : Victor Albert Prout photographe Panoramas de la Tamise. Le musée conserve un exemplaire du portfolio The Thames from London to Oxford in Forty Photographs (La Tamise de Londres à Oxford en quarante photographies) édité à Londres en 1862.
L’accrochage vous fera découvrir une sélection d’épreuves tirées de cette série qui éclaire les débuts de la photographie sur papier et excelle dans la représentation panoramique des paysages. Vous remarquez qu’il délaisse les vues du fleuve tel qu’il est à Londres à cette époque, bordé d’industries et d’usines, pour des vues plus bucoliques et plus intemporelles : celles probablement inspirées par les œuvres de son père peintre de paysages.
Le fleuve et son horizontalité se prête magnifiquement à la photographie panoramique et la variété des angles de vue et l’équilibre des compositions ne créent aucune monotonie mais plutôt une certaine harmonie. Pour réaliser ce format, Victor Albert Prout a inventé son propre matériel comme une chambre à objectif pivotant ou encore cette barque qui servait de chambre noire pour préparer et développer sur place ses négatifs sur verre au collodion. Cherchez dans certaines vues l’embarcation du photographe !
Profitez d’être au musée d’Orsay dédié au XIXe siècle pour continuer votre découverte de l’art du paysage : les artistes de cette époque en réponse à l’urbanisation croissante et à l’industrialisation vont développer un nouvel art du paysage et renouveler le genre. Des peintres de Barbizon aux impressionnistes et postimpressionnistes à chacun son style !
Le Musée Maillol consacre une exposition, « Elliott Erwitt. Une rétrospective », à l’artiste américain Elliot Erwitt un des photographes les plus importants du XXe siècle. Grâce à 215 photographies en noir et blanc et en couleur, vous parcourez la carrière de l’artiste membre de Magnum Photos depuis 1954.
Préparez vous à être ému, ce photographe porte un regard unique teinté d’humour et d’émotion que l’on trouve dans toutes ses photographies malgré la variété des sujets abordés : portraitiste de personnalités comme Marilyn Monroe ou encore Jackie Kennedy, Charles de Gaulle, Ernesto “Che” Guevara, Alfred Hitchcock, Nikita Khrouchtchev,…photojournaliste, photographe publicitaire, photographe de la vie quotidienne. Les mises en scène de ses photos en couleur sont toujours surprenantes et les visages marqués d’émotions, le sourire de Che Guevara, la paix sur celui de Marylin Monroe, la dignité des stripteaseuses de Las Vegas…
Ne ratez pas les photos de chiens, il se joue de leurs attitudes avec humour ! Le parcours de l’exposition vous amène également à comprendre l’intimité de la création dans l’espace : « Fabrique » dans lequel se trouvent des objets destinés à évoquer son studio new-yorkais et l’étendue de ses activités en lien avec la photographie.
Découvrez au jeu de Paume (1er ar.), un autre photographe multi-casquettes mais dans un tout autre style : photographe de mode, photojournaliste, photographe de la rue…Frank Horvat (du 13/06 au 17/09/2023).
À l’occasion du 100e anniversaire de sa mort, Sarah Bernhardt (1844-1923) est à l’honneur au Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, dans l’exposition Sarah Bernhardt. Et la femme créa la star. Le musée possède dans ses collections le célèbre portrait par son ami Georges Clairin (1843-1919) de la « divine » comédienne. Figure emblématique du tournant du XIXe et du début du XXe siècle, « monstre sacré » selon le terme inventé pour elle par le peintre et poète Jean Cocteau (1889-1963), la comédienne était également peintre, écrivaine et sculptrice (le musée des beaux-Arts de la Ville de Paris en conserve un grand nombre).
Plus de quatre cents œuvres exposées vous permettront un voyage dans le temps, retraçant sa vie et sa carrière, des costumes de scène de pièces de Racine, Shakespeare, Victor Hugo, Edmond Rostand, des photographies, des tableaux, des affiches, ses propres œuvres et même un film la montrant dans son activité de créatrice. Des objets plus intimes comme du mobilier provenant de ses intérieurs ou sa garde-robe, vous font découvrir la femme dans toute son excentricité.
Une partie du parcours est dédiée à son rayonnement international, notamment à ses tournées dans le monde entier, de la Russie au Etats-Unis, de Londres à Copenhague, au Pérou comme au Chili entreprises à partir des années 1880. D’ailleurs, les Américains lui ont dédié en 1960 une étoile sur le Hollywood Walk of Fame. Et la femme créa la star !
Vous êtes plongé à la Belle Époque, dans ce monde de théâtre et de mondanités parisiennes. Découvrez une autre grande comédienne, Julia Bartet (1854-1941), moins célèbre dans le monde entier elle n’en reste pas moins une figure emblématique du théâtre parisien. Ses objets personnels et ses costumes et accessoires de scène comme son diadème de scène réalisé par Lalique en 1899 en métal repoussé, argent, ivoire et émail pour son costume de Bérénice à la Comédie-Française sont conservés au musée Lambinet à Versailles (78).
La Fondation Louis Vuitton consacre une exposition aux œuvres que Jean-Michel Basquiat (1960-1988) et Andy Warhol (1928-1987) ont peintes ensemble : Basquiat x Warhol à quatre mains. C’est bien une exposition exceptionnelle, la plus grande consacrée à la collaboration de ces deux artistes majeurs du XXe siècle, qui regroupe plus de trois cents œuvres et documents dont quatre-vingts toiles signées conjointement. Le parcours vous emmène parmi les portraits que chacun fit de l’autre, dans une sorte de regard croisé l’un sur l’autre, puis côte à côte dans l’affiche aux gants de boxe par Michael Halsband pour le poster de l'exposition commune de 1985.
Vous contemplez les créations de ces deux esprits fusionnant pour en créer « un « troisième, séparé et unique » selon les dires de l’artiste Keith Haring (1958-1990). Leur œuvre commune est un jeu d’aller-retour sur la toile, Basquiat expliquait que Warhol débutait par un logo, une marque, un élément représentatif et reconnaissable de la Pop culture qu’il incarnait, et qu’il recouvrait ou faisait réapparaître invitant Warhol à venir de nouveau s’impliquer dans ce dialogue.
De 1984 à 1985, Jean-Michel Basquiat et Andy Warhol réalisent environ 160 toiles ensemble. Dans ces œuvres à quatre mains comme dans leur production personnelle, vous voyez ces motifs, styles et formes qui se répondent, chacun se nourrissant de l’autre, Basquiat de la compréhension et du regard sur la pop culture par son aîné et Warhol revenant aux pinceaux qu’il avait délaissés, ainsi que ces thèmes communs relatifs à l’histoire contemporaine des Etats-Unis comme l'insertion de la communauté afro-américaine dans le récit nord-américain.
Vous serez stupéfaits par ces œuvres monumentales que sont la sculpture Ten Punching Bags (Last Supper) ou la toile de 10 mètres de African Mask. L’exposition prend un sens plus large en vous faisant découvrir la scène artistique du downtown new-yorkais des années 1980 grâce aux œuvres du « graffiti-artist » Futura 2000, de Michael Halsband, de Keith Haring, de Jenny Holzer, de Kenny Scharf et bien d’autres…
Basquiat vous fascine ? Foncez à la Philharmonie de Paris (19e arr.), elle organise la première exposition consacrée à la relation puissante de Jean-Michel Basquiat à la musique : Basquiat Soundtracks du 6 avril au 30 juillet 2023.
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